samedi 3 janvier 2009

Journée tragique sur l'Aconcagua!!! 3 janvier 2009


Un mort sur le glacier des Polonais aujourd'hui... dans le duo de grimpeurs qui se trouvait sur le glacier, un des deux coéquipiers aurait perdu pieds pendant une manoeuvre d'escalade de glace et aurait, par le fait même, déboulé jusqu'au pied du glacier en question. Inutile de vous dire que le branle bas de combats était à l'oeuvre au camp de base. Ce soir, les officiels du parc sont à préparer un plan pour évacuer le corps du regretté grimpeur. Pour le moment, je n'ai pas plus d'information sur leur nationalité. Je tenterai d'en savoir plus demain soir de la part de nos trois amis. Ce soir, nos pensées sont avec nos collègues de montagne des camps de base sur l'Aconcagua, le grimpeur qui a perdu un ami ainsi que la famille du brave homme qui c'est attaqué à un géant.

Cinq autres montagnards étaient dans leur dernière tentative pour atteindre le sommet aujourd'hui. Arrivé au camp II, quatre d'entre eux atteints sévèrement du mal de l'altitude ont du rebrousser chemin. Le cinquième à réussi à gravir les 6962 m qui sépare le sommet du niveau de la mer. Lors de son retour vers le camp II, il se serait infligé une grave entorse à une cheville. Inextrémiste, une équipe de secours s'est organisée pour redescendre cet homme au camp de base le plus rapidement possible. Il sera évacué, demain à la première heure, par hélicoptère.

Désolé pour ce début un peu raide aujourd'hui!!! Mais nos chers amis de l'équipe ModeXP avaient tous l'air boulversés par ces deux événements lors de la communication de ce soir. Malgré cette journée tragique le moral est tout de même bon. Allons-y pour le résumé de la journée:

Stéphane a très mal dormi la nuit dernière. Des maux de tête ont persistés toute la journée, même que quelques nausées sont apparues en début d'après-midi. Après consultation avec le médecin du camp de base, le bilan de santé est tout de même bon mais qu'il était souhaitable de le revoir demain pour refaire un contrôle de sa pression car elle était plutôt élevée.

Natalie est en bonne forme et nous confirme qu'elle se sent bien physiquement. Elle a tout de même eu des maux de tête ainsi que des maux de coeur au levé ce matin. Nat et Phil se sont faits des amis par l'entremise d'une partie de poker international aujourd'hui. Irlandais, Australiens, Américains et Québécois s'entendent à merveille lors d'une partie de Texas Holdem... Malheureusement la partie fut interrompue par des amis de Fergal (l'irlandais) qui venaient le chercher pour lui apprendre qu'il venait de perdre son père. Natalie se plaît beaucoup au camp de base, puisqu'il y règne un petit atmosphère social international très intéressant. Les moins bons côtés sont qu'elle se sent plutôt sale et sa peau est très sec... Eh oui il y a des douches au camp de base, mais à $20 US la douche elle préfère patienter quelques jours encore.

Philippe a bien dormi la nuit dernière et précise que c'est sa meilleure nuit depuis le départ. Il aime bien le temps plus frais des derniers jours pour dormir (les nuits entre 0 et -5 celcius). Par contre, les écarts de température semblent le déranger quelque peu; le jour il peut faire 12 à 15 dégré celcius. Il a bien aimé le visuel aujourd'hui, un peu de neige avec des pics de montagnes ensoileillés tout autour du camp de base. Il semble que ses brûlures aux mains soient complètement guéries et que tout va bien.

Demain (4 janv. 2009), premier "carry" pour le camp I (terme employé en montagne pour désigner un transport de matériel vers un camp situé à une altitude plus élevé) . Le but de cette sortie est de transporter chacun 12 kilos de bouffe (en prévision des repas de haute altitude) vers les camps en haute altitude. Du coup, ils pourront ce pratiquer à marcher avec leurs bottes de plastique. Il s'agit d'une grimpe ayant un dénivelé de 650 m qui durera entre quatre et sept heures. La descente se complètera en deux heures. Le sentier est formé de "scree" et de "champs de pénitentes".

Martin
Équipe ModeXP

Entrevue réalisée par Martin Poirier (http://web.mac.com/martinpoirier) à l'aide d'un téléphone satelitaire GLOBALSTAR (http://www.globalstar.ca)

Nous Appercevons le camp de base... À 7 heures de marche. 2 janvier 2009


Nous sommes finalement arrivés au camp de base (4200 m) vers 17h après une marche de sept heures. Tout au cours de cette magnifique mais non moins rude journée, nous avons traversé deux rivières. La première à dos de mules et la seconde à guay. Tôt en après-midi, nous effectuons nos premiers pas dans la légendaire vallée des Relinchos. Elle est devenu pour nous, aujourd'hui, tout aussi mytique que légendaire puisque c'est de ce lieu que nous appercevons l'Aconcagua, dans tout sa splendeur, pour la première fois. Le soleil était au rendez-vous pour illuminer cette montagne à laquelle nous rêvons depuis plus d'une année. Le paysage demeure toujours aussi désertique; ici et là nous croisons quelques petits oiseaux (au Québec ont les appelleraient des moineaux) et aucun signe de mammifère, cervidé ou autres. Pour ce qui est de la flore, elle est plutôt absente puisque nous marchons sur un terrain très rocailleux appellé scree.(terme employés par les gens de la montagne pour désigné un terrain de petite roche libre)

La rudesse de la journée repose surtout sur l'effort déployé en altitude ainsi que les dures coups infligés à nos pieds par un sentier impitoyable. La motivation de la journée repose sur notre arrivé au camp de base ainsi que sur la première journée de repos prévue pour demain (3 janv. 2009).

Une fois arrivé à destination, nous nous empressons de monter nos tentes (devenu routine dans les derniers jours, nous devons monter nos tentes à tout les soirs). Nous devons mentionner que c'est une des rares corvée que nos guides nous ont laissé puisqu'ils s'occupent de notre bien être du matin au soir. La bouffe est correcte sans plus. De la bouffe de montagne il n'y a rien de mal en autant que les calories y soient présentes en grand nombres. Disons que nous pouvons dépenser, au courant d'une journée type, quelques quatre à cinq milles calories. Attendez que le froid ce mettre de la partie.

Notre trios d'aventuriers va bien malgré quelques petits soubresauts côté santé. Les maux de têtes sont plutôt présent (ont s'y attendait puisqu'il s'agit du premier symptôme du mal d'altitude), boire de l'eau et encore de l'eau demeure la solution pour remédier à cette situation. Le soleil tape très fort en altitude, certain membres de l'équipe ModeXP ont dû consulter un médecin pour un bon coup de soleil aux mains, une fois arrivé au camp de base. La journée de repos sera bien mérité!!!

Une fois installé, nous pouvons constater la diversité culturelle d'un camp de base; Québec (autres que nous), Allemangne, Irlande, USA et l'Australie y sont bien représentés. De plus, l'on y rencontre des grimpeurs âgés entre 20 et 60 ans.

Lors de la publication du 31 décembre, nous avions omis de vous parler de notre souper de veille du jour de l'an. Nous avons eu droit au fameux BBQ Argentin, ribs et saucisses étaient au rendez-vous... nous avons même eu droit à une petite coupe de vin question de célébrer la nouvelle année.

P.S. Natalie souhaite un joyeux anniversaire (en retard) à Suzanne.

Martin
Équipe ModeXP.

jeudi 1 janvier 2009

Journée d'émerveillement / nuit de tempête 1er janvier 2009

Bonsoir à tous,

Comme vous pouvez constater sur le site modexp.com à la section "Spot", nous avons franchi quelques 30 km et environ 800 mètres de dénivelé depuis notre départ hier matin. Au risque de nous répéter, nous devons vous dire que les paysages sont complètement sublimes au pays de l'Aconcagua. Dans cette magnifique région, nous sommes littéralement entourés de sommets tous plus hauts les uns que les autres.

Le sentier qui nous mène au pied de la montagne que nous allons gravir longe les rives de la rivière blanche. Se sentier rocailleux est très exigeant pour les pieds et les chevilles.
Notre périple a débuté à Punta De Vacas (ci contre), il y a deux jours déjà. Nous avons vécu notre première nuit en tente à Pampa De Lenas (ci-contre au milieu) sous une tempête de vent: pas tellement évident de dormir dans ces conditions! Il faut dire que la brise souffle très fort pour le moment.

Aujourd'hui, nous avons terminé notre journée vers les 18h à Casa Piedra (ci-contre en bas) où nous passerons notre dernière nuit avant l'arrivée au camp de base demain. Il est présentement 19h36 et le vent est de plus en plus présent au camp ce soir. De plus, la fraîcheur nocturne semble s'installer plus rapidement. Tous les participants attendent patiemment dans leurs tentes que le repas soit servi.




Demain, au camp de base, nous aurons certainement plus d'aventures à raconter. Espérant mieux dormir... si la tempête pouvait cesser... à suivre!!!

Martin
Équipe ModeXP
PS Nous sommes toujours dans l'impossibilité de transmettre des photos. Les photos que vous voyez sont tirées du web.

mardi 30 décembre 2008

À vos marques! Prêts! ATTENDEZ!!! 30 décembre 2008

Bonjour à tous,

Nous voilà de retour. Pour le moment nous allons utiliser les services de notre ami Martin pour vous transmettre les quelques lignes qui suivent. Comme vous l'aurez constaté ils nous est impossible, pour le moment, d'obtenir une connexion internet suffisamment rapide pour communiquer avec le Québec.
Pour notre part, la journée c'est bien déroulé malgré qu'elle fut sous les thèmes du repos forcé et de l'attente. Les autres collègues du groupes de grimpeur ce sont fait attendre une partie de la journée puisqu'une des participantes a perdues sont équipement dans les transferts de baguages à l'aéroport. Après avoir pris le temps d'assister notre future collègue à la location d'équipement nos guides ont quand même réussi à réunir le groupe pour la fin de l'après midi dans le but de faire la distribution des sacs aux muletiers.
Pour l'instant nous sommes toujours à Puente Del Inca (Le pont des Incas). La photo que vous voyez présentement est celle des ruines d'une ancienne hôtel de luxe (Hot spring) qui fut bâtit en 1925 et détruite 40 ans plus tard par une avalanche. La photo n'est pas (elle l'est maintenant!) une des nôtres mais soyez sans craintes nous en avons fait plusieurs. Vu le léger retard du groupe aujourd'hui vous comprendrez que le départ ce fera vers 10h00 ou 11h00 (heure local) demain.

PS: Veuillez, svp, envoyer des commentaires sur le blog plutôt que sous forme de courriels; ces derniers étant trop difficile à récupérer. Merci


Martin


Équipe ModeXP

lundi 29 décembre 2008

La veille du grand départ 29 décembre 2008

Les nouvelles sont bonnes, de la part de nos trois grimpeurs. Ce soir vers 21h00, ils étaient tous installés dans leur chambre à Puente Del Inca (2740 m) après une très bonne journée d'acclimatation. La journée d'aujourd'hui fut consacrée à une randonné à plus de 3045 mètres d'altitude. La randonné c'est bien déroulé et leurs acclimatation est sur la bonne voie. Une nervosité positive se faisait sentir dans leurs voix, malgré cette fébrilité palpable notre trio Modexp est de très bonne humeur. La température est magnifique et les paysages sont à couper le souffle.

Demain 30 décembre 2008, le grand jour. Nathalie, Philippe et Stéphane rencontrerons leurs guides et les autres participants pour le départ du trek. Parmi les randonneurs il y a des Danois, des Allemands et évidemment nos trois québécois, le tout supervisé par deux guides Argentin. Nous aurons certainement droit aux présentations des guides et collègues du trek sous la forme d'anecdotes toutes plus intéressantes les unes des autres.

Aussitôt que les problèmes de communication seront réglés ils nous transmettrons des photos.

Martin, pour l'équipe Modexp.
martinpoirier@mac.com

Enfin nous voilà!!!

27 décembre,

Nous voilà de retour sur la route, nous sommes à bord de notre autobus qui nous mènera à notre destination finale pour les trois prochains jours soit Puente Del Inca. Hier, nous avons dormi dans un luxueux hôtel de Mendoza, Executive Hotel ! Si luxueux que nous en étions gênés, pas du tout ce à quoi nous nous attendions. Enfin, j’imagine que c’est leur façon de vouloir nous impressionner, ce fut réussi mais superflu. C’est donc après un bon repas dans un restaurant typiquement argentin que nous avons trouvé avec joie le confort de nos lits royaux ! Une nuit de courte durée puisque le réveil sonna à 8h ce matin pour la vérification de notre équipement par un émissaire de la compagnie Aconcagua Expeditions. Tout y était et nous voilà à engloutir notre petit déjeuner avant de partir avec notre accompagnatrice pour l’achat de nos permis d’ascension qui sont maintenant à 480$ USD comparativement à 330$ en septembre, conséquence directe du nombre croissant d’alpinistes venant s’y mesurer. Notre accompagnatrice nous abandonna sur place ayant un autre groupe à rejoindre au terminal d’autobus. Nous avons eu quelques difficultés à retrouver notre hôtel n’ayant point de carte de la ville avec nous ! Une chance que nous avions un bon sens de l’orientation, enfin certains d’entres nous… hi !hi ! De là, j’ai pu enfin vous écrire et réussir à enregistrer notre premier point SPOT ! Vous pouvez donc déjà visualiser notre emplacement via le lien SPOT sur notre site www.aconcagua2009.com.

Mendoza

Mendoza est sans contredit, tant de l’avis des Argentins que des touristes, la plus belle ville d’Argentine. Fait intéressant, elle fut entièrement détruite en 1861 par un terrible tremblement de terre. Sa reconstruction commença dès 1863 avec l’aide d’un architecte français du nom de Ballofet. Celle-ci fut reconstruite sur un site voisin de l’ancienne. Autre fait intéressant, ses rues sont presque toutes bordées d’arbres dont le but est d’y maintenir une température agréable pour les habitants car Mendoza est bâtie en plein désert. Mais comment y a-t-on fait pousser ces arbres ? Par un ingénieux système d’aqueducs pluviaux à ciel ouvert. Ce qui fait de Mendoza, un véritable oasis de verdure en plein cœur du désert. Verdoyante, cosmopolite, à la fois bourgeoise et bohème, elle vous séduit à coup sûr ! Capitale des vins du nouveau monde, Mendoza jouit d’une réputation internationale pour la qualité de ses vins. En particulier ses meilleurs crus issus du cépage emblématique de la région, le malbec dont le terroir et les vignerons ont su tirer la quintessence… Nous reviendrons sur ce savoureux sujet à la fin de notre aventure quand nous pourrons vous en parler davantage…

28 décembre,

Nous voilà enfin arrivés à Puente Del Inca! Nous sommes arrivés hier soir, vers 19h30. Le temps de s’enregistrer et nous voilà dans notre chambre qui semble correcte, sans plus. Enfin, c’est un peu normal quand on pense à celle que nous avons quittée pour venir ici ! Hi! Hi! Hi! Mais nous sommes très heureux d’être enfin à 2740m d’altitude et de commencer cette précieuse acclimatation. Aujourd’hui, nous avons prévu une petite montée de 300 à 500 mètres d’altitude histoire, d’entamer davantage le processus. En effet, il est de bon augure de monter plus haut et de dormir plus bas dans le long processus d’acclimatation. Je vous reviendrai d’ailleurs sur ce sujet un peu plus tard. Finalement, la journée ne s’est pas tout à fait déroulée comme prévu. En effet, la situation géographique de Puente Del Inca rend les communications satellites pratiquement impossible. Étant située au creux des montagnes, qui sont très rapprochées, nous n’arrivons pas à obtenir de plage satellite suffisante pour transmettre des données Internet. Alors, je continue de vous écrire régulièrement et vous aurez les textes en un seul envoi dès que nous aurons une plage suffisamment longue pour transmettre. C’est donc pour tenter de remédier à cette situation qu’aujourd’hui, je suis parti seul pour Penitentes un petit village voisin situé à environ 7km, où parait-il, il y aurait un accès Internet ! Je dis parait-il car une fois sur place, il n’y avait aucun accès à Internet. Je suis donc rentré bredouille de ma mission de transmission des textes du Blog. Cependant, nous avons tout de même franchi nos quelques centaines de mètres d’altitude chacun de notre côté, Phil et Nat ensemble et moi de mon côté sur le chemin du retour. Demain, nous l’espérons, nous vous transmettrons ces quelques lignes et nous poursuivrons notre travail d’acclimatation en tentant d’atteindre 3200m d’altitude…

À suivre…

Suite du 28 décembre

Nous avons acheté chacun un sandwich fourre-tout et sommes partis à la recherche d’un sentier nous permettant de grimper quelques mètres. Après avoir traversé la rivière par le biais d’un pont ferroviaire on ne peut plus vertigineux, Nat et moi faisions notre première entrée en montagne du voyage. Difficile en quelques lignes de vous décrire la prestance naturelle des paysages, mais les photos qui suivront éventuellement sauront y rendre justice. Nous avons donc grimpé quelques centaines de mètres en suivant des sentiers de mules. Rendus en haut, nous étions persuadés d’avoir franchi un bon 1000 mètres, en regardant vers le bas. Hélas, ce n’est qu’une illusion, nous avons à peine franchi 300 mètres, ce qui nous amène à environ 3000m. Quatre heures trente de marche plus tard, nous sommes de retour au refuge et la douche est bonne. Je rajouterai pour l’instant que notre acclimatation se déroule très bien. Nous buvons déjà environ 4-5 litres d’eau par jour sans trop d’effort, question de compenser pour les effets du climat excessivement aride du désert de l’Argentine… nez et mains asséchés sont des inconforts auxquels les petits québécois natifs d’une région très humide devront s’habituer.
Bref, tout se déroule comme prévu (à part la connexion satellite) et l’aventure ne fait que commencer !

Phil et Nat. :0)